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Le train comme une toile...

Le train a toujours été le Graal des graffeurs à travers le monde, car il voyage, transporte des passagers, il est donc visible par le plus grand nombre. Il devient un vecteur pour faire connaître son nom et son style parmi ses pairs, qu’importe le regard du public ou des autorités, qu’ils apprécient ou désapprouvent. Longtemps décrié, le graffiti, et le street art a plus grande échelle, connaît aujourd’hui un engouement planétaire. Les terrains d’expressions se multiplient face à la reconnaissance du public et deviennent des évènements culturels rassemblant des milliers de personnes.

Pourtant malgré l’acceptation de cette forme d’art c’est loin des regards que Maxime Drouet peint sur des trains abandonnés destinés à la casse et au recyclage dans un endroit tenu secret. A l’inverse d’une toile blanche, ces supports portent les marques du temps et sont chargés d’histoire, ils ont une âme. Ce cimetière de fer et de verre sur roues devient l’atelier de l’artiste. Ici, en plein air et isolé, le temps s’arrête, laissant à Maxime Drouet une totale liberté créative et le temps nécessaire pour donner vie à ses idées et à ses nouvelles manières de peindre. Du lettrage classique, en passant par le dripping à la peinture glycéro, ou encore les bombes aérosols percées jusqu’au scraping, Maxime Drouet crée des oeuvres monumentales pendant des heures. Comme une forme d’introspection, il libère son énergie à travers une performance aussi physique qu’artistique.

Ces oeuvres n’appartiennent qu’à lui (et aux quelques initiés ayant connaissance du lieu), et seule la photographie permet d’en capter toute la splendeur et son éphémérité avant la destruction du train à plus ou moins court terme. Maxime Drouet brise ainsi les codes du graffiti traditionnel.

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